La presse égyptienne met en lumière la performance historique de Dimash Qudaibergen aux Pyramides.
Le concert donné par Dimash Qudaibergen le 30 novembre au pied des pyramides égyptiennes dans le cadre du festival « L’Écho des Pyramides » a suscité un vif intérêt non seulement auprès des médias locaux, mais aussi auprès des érudits égyptiens.
Dans son article analytique intitulé « Un pont musical à travers les millénaires : la performance pyramidale de Dimash Qudaibergen unit le Kazakhstan et l’Égypte », le Dr Ahmed Mustafa, directeur et fondateur du Centre asiatique de recherche et de traduction, revient sur le phénomène Dimash et l’impact de son art sur le dialogue interculturel .

Plateau de Gizeh, Égypte
Sous le regard éternel et bienveillant des Grandes Pyramides de Gizeh, un miracle d’un autre genre s’est produit le dimanche 30 novembre 2025 au soir. Dimash Qudaibergen, le phénomène vocal kazakh souvent surnommé « Le Sixième Océan » pour la profondeur infinie de sa voix, a offert une performance unique qui transcendait le simple divertissement. Son concert en plein air, fusion époustouflante de maîtrise artistique et de diplomatie culturelle, était conçu comme un pont vivant reliant les civilisations antiques du Nil à l’esprit nomade et immense de la steppe kazakhe.
Une scène construite par l’histoire
Le choix du lieu était loin d’être fortuit. Se produire devant l’un des joyaux architecturaux du monde antique est un privilège rare, et pour Dimash, c’était l’accomplissement d’un rêve de longue date. Dans son discours d’avant-concert, l’artiste de 31 ans a partagé une vision qui dépassait le simple cadre d’une étape de sa tournée.
« Chanter devant les pyramides, c’est chanter directement à l’histoire », a déclaré Dimash. « Le Kazakhstan, avec son riche patrimoine de steppes et d’aigles royaux, et l’Égypte, berceau de la civilisation, recèlent tous deux une immense sagesse ancestrale. Je crois que nos cultures, bien que séparées par la géographie, partagent des traits communs : la résilience, la grandeur et un profond respect pour nos ancêtres. Ma voix n’est qu’un instrument pour transmettre ce lien. »
Une voix qui relie les mondes
En tant que directeur et fondateur du Centre asiatique de recherche et de traduction, et expert reconnu des affaires eurasiennes, je souhaitais depuis longtemps interviewer Dimash Qudaibergen. Il incarne une force culturelle d’une ampleur inégalée sur la scène internationale depuis l’âge d’or de Michael Jackson ou de George Michael. Son talent n’en est pas moins extraordinaire, mais simplement différent, puisant ses racines dans un héritage culturel unique qu’il présente avec brio à un public mondial. Il est le plus éminent ambassadeur du rayonnement culturel contemporain du Kazakhstan.

Le spectacle : une nuit d’alchimie musicale
Alors que le soleil disparaissait derrière l’horizon désertique, dessinant les silhouettes majestueuses des pyramides, les premières notes résonnèrent sur le plateau. La setlist de Dimash était un voyage soigneusement orchestré, conçu pour raconter une histoire d’unité.
Dans ses chansons kazakhes, sa voix évoquait les vents solitaires balayant la steppe, le galop des chevaux et le cri des aigles royaux, emblème national du Kazakhstan. Les mélodies envoûtantes de sa terre natale semblaient à la fois ancestrales et modernes sur fond de nuit égyptienne.
Le concert présentait une série de ses puissantes œuvres originales et des hybrides opéra-pop, dont beaucoup interprétés en kazakh, en russe, en chinois, en anglais et en français, illustrant ainsi son étendue multilingue.
Au-delà de la musique : un chef-d’œuvre diplomatique et culturel
L’impact du concert a été multiple :
Positionnement culturel :
Pour le Kazakhstan, cet événement constitue un élément clé de l’initiative plus vaste de modernisation du patrimoine culturel . En associant son artiste contemporain le plus reconnu internationalement à l’une des Sept Merveilles du monde, le Kazakhstan s’affirme comme une nation dont la culture a toute sa place sur la scène mondiale, au même titre que l’Égypte et son importance historique.
Renforcement des relations bilatérales :
Si les accords commerciaux et les visites diplomatiques constituent l’épine dorsale des relations internationales, les échanges culturels comme celui-ci en sont le cœur et l’âme. Ils créent des associations positives et de véritables liens affectifs entre les peuples.
Un langage universel :
À une époque marquée par la fragmentation mondiale, la performance de Dimash nous a rappelé notre humanité commune. Le fait qu’une chanson née dans la steppe d’Asie centrale puisse résonner au pied d’une pyramide africaine prouve que nos émotions fondamentales – l’émerveillement, l’amour, la tristesse, la joie – sont universelles. L’art possède le pouvoir unique de transcender les barrières linguistiques, les clivages politiques et les distances historiques.

Alors que les dernières notes du concert de Dimash s’évanouissaient dans l’air du désert, elles furent accueillies non seulement par des applaudissements, mais aussi par le sentiment palpable d’avoir assisté à un moment historique. C’était plus qu’un concert : c’était une cérémonie. Une cérémonie honorant le passé de deux grandes civilisations et, grâce à la voix sublime d’un artiste extraordinaire, tissant un pont harmonieux et vibrant vers l’avenir.
Lire l’article complet ici :https://intellecto.wordpress.com/2025/12/02/a-sonic-bridge-across-millennia-dimash-qudaibergens-pyramids-performance-unites-kazakhstan-and-egypt/
Source et crédit photos DimashNews.com




